ANAIS CARPENTIER

Il y a cette vieille amie, celle que nous connaissons depuis des années. Parfois, elle se fera appeler Ana, d’autres fois, il est préférable de ne pas la nommer du tout. 

Pourtant elle est là, en permanence avec nous, même quand nous ne lui demandons rien. Et je ne suis pas certaine qu’on puisse dire qu’elle nous soit d’une grande aide. 

C’est cette amie qui nous détruit au lieu de nous aimer. Qui nous harcèle nuit et jour jusqu’à ce que ne cédions et que nous fassions ce qu’elle veut. Parce que c’est elle qui décide. Elle nous nuit, pourtant nous sommes incapable de nous passer d’elle. Elle nous rend accro et n’est pas vraiment appréciée de tous.

Parfois, il nous arrive de la détester, mais nous faisons avec parce que sa présence nous rassure. 

Elle ne nous laisse aucun répit, c’est le genre d’amies à nous suivre toute la journée. Et tu as beau lutter contre ça, elle ne s’en ira pas. 

Vous la connaissez… cette « amie » ? Celle que nous entendons en permanence, comme une voix dans notre tête. Elle nous raconte des histoires que nous sommes les seuls à entendre. Elle se veut rassurante, mais en réalité elle ne l’est pas. 

Cette amie n’en est pas vraiment une, mais nous la considérons comme telle parce qu’elle est la seule, finalement, à vraiment nous comprendre. 

Et quand nous prenons conscience qu’elle est nocive pour notre santé, il est déjà trop tard. Nous somme dépendant, et nous refusons qu’elle s’en aille. Nous n’imaginons plus notre vie sans elle. 

Elle sait trouver le bon moment pour débarquer dans notre vie, celui où nous sommes les plus vulnérables. 

Nous ne pouvons pas grand-chose contre elle, elle partira quand elle l’aura décidé. Et si tu essaies de la chasser, elle continuera de s’agripper parce que c’est elle, et elle seule, qui décide de s’en aller. 

A.

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